
ALGO
Project
Les algocarburants
empreinte écologique
L’empreinte écologique minimale est l’estimation de la superficie terrestre ou marine minimale, biologiquement productive, nécessaire pour répondre à l’ensemble de nos besoins. Elle traduit donc de manière facilement compréhensible l'impact que les activités humaines ont sur les écosystèmes et sur la planète.
Bien que reduisant les emissions de CO2 produites par les carburants utilisant les énergies fossiles tel le pétrole, les biocarburants à base de matière cellulosique, comme le colza ou le tournesol, sont néanmoins voraces en espace. En effet, pour concevoir un tel biocarburant, un espace important de terres cultivables est requis. La controverse des biocarburants de ce type est principalement due au fait que plus de 925 millions de personnes sont sous-nourries dans le monde, d’après les données statistiques de la FAO de 2010. Cette utilisation de terres cultivables non dédiées à l’alimentation fait l’objet de critique de la part de nombreuses ONG.
C’est pourquoi, les algocarburants consommant des microalgues, comme la scenedesmus, la spiruline ou l'euglène qui produisent une quantité importante de lipides utilisables à des fins énergetiques, sont une possible alternative. De plus, cette troisième catégorie de biocarburant n’est pas concurrente des surfaces agricoles destinées à l’alimentation puisqu'elle se développe en milieu maritime ou peut être cultivée en photobioréacteur. Des bassins ouverts de culture pourraient également être mis en place dans les zones du globe les plus ensoleillées, et donc les plus chaudes climatquement, comme les déserts notamment celui du Sahara. Si les microalgues possèdent des vertus énergétiques utilisables par les biocarburants, elles les doivent entièrement à leur production ininterrompue de lipides et de glucides. Les microalgues, étant la matière première de l’algocarburant, ont révélées une capacité de conversion de dioxyde de carbone en oxygène, non négligeable dans le respect d’une empreinte écologique minimale. En effet, pour effectuer leur division cellulaire, elles ont besoin d’absorber une quantité importante de dioxyde de carbone qui leur fournit une énergie nécessaire à cette mitose. Ainsi, la production d’un carburant à partir d’algues permettrait donc de transformer une certaine quantité de dioxyde de carbone présent dans l’atmosphère en dioxygène. Ce procédé serait donc bénéfique pour la planète et limiterait, par conséquent, l’émission de gaz à effet de serre de 10 % à 15 % sur le rejet total par rapport à un hydrocarbure.